L’essor du vrac en France
Depuis quelques années, le marché du vrac connaît une croissance considérable. En 2020, le vrac a crû de 40% en France, et pèse plus d’1 milliard d’euros réparti en 3 segments : la grande distribution 50%, les magasins bio 45% et les magasins spécialisés 5%.
Pourquoi cet engouement ?
Plus qu’un simple effet de mode, le vrac a un vrai impact pour la transition écologique. Outre la réduction des déchets par son optimisation des emballages, celui-ci permet de lutter contre le gaspillage alimentaire. Répondant à l’attente des consommateurs, il leur offre la possibilité d’acheter la juste quantité souhaitée.
De l’innovation, encore de l’innovation
Comme évoqué dans un précédent article, de nombreuses questions de logistique se posent : optimiser la boucle logistique pour éviter les transports de contenants vides, développer des machines qui maintiennent un niveau satisfaisant d’hygiène, qui assurent la traçabilité des produits sans emballage… Mais aussi, et ça peut sembler contradictoire, lutter contre le gaspillage des produits qui stagnent dans les poches par exemple pour les cosmétiques liquides ou les produits d’entretien.
Les parties prenantes sont nombreuses : fabricants et installateurs de solutions pour déverser les produits, fabricants de ces produits, magasins de distribution. Les dirigeants et dirigeantes qui s’emparent de ces enjeux innovent : nouveaux produits, nouveaux process, nouveaux services voire nouveaux modèles économiques.
Sortir de la niche
Ces innovations ont un enjeu double : répondre aux normes sanitaires bien sûr, consolider son modèle économique, mais aussi sortir d’un marché de niche de déjà-convaincus pour conquérir et fidéliser de nouveaux consommateurs. Certes les attentes et la forte croissance du vrac attirent de nouveaux acteurs mais la part de marché est encore faible (moins de 1%). Son déploiement et son développement dans les grandes surfaces généralistes doivent lui permettre de toucher un public plus large. C’était d’ailleurs l’objectif de la Loi Climat et de sa volonté d’imposer une part de 20% de vrac dans les supermarchés, mais cette proposition n’a pas été validée par le Conseil d’Etat.
D’après :
France Inter, L’état du marché du vrac en France
Business France, Croissance de la vente en vrac auprès des consommateurs
#vrac #innovationsociale
Marion, titulaire d’une licence d’Arabe (après une licence de Lettres Classiques) et d’un master de Sciences de l’information et de la communication, a piloté pendant 5 ans la stratégie de développement d’une petite entreprise de gobelets réutilisables. Elle a intégré le CEEI Créativ en tant que cheffe de projets en 2015.
Très impliquée dans la transition écologique, elle est engagée dans les dynamiques territoriales. Elle participe à l’émergence des projets éco-actifs, suit leur évolution et anime le réseau des différentes parties prenantes.